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Saturday, October 13, 2018

Priest Jubilees on the Feast of the Dedication of the Cathedral of Sion


[French and German editions]

Fête de la Dédicace de la Cathédrale de Sion
Dimanche 14 octobre 2018

Is 56, 1.6-7
Ap 21, 9b-14
Jn 10, 21-30

Loué soit Jésus Christ !

Il est beau de pouvoir célébrer aujourd'hui la fête de la dédicace de cette cathédrale, d'autant plus que, à cause du nom de cette ville, les lectures de la Sainte Messe parlent de Jérusalem et pourtant de Sion.

« Il y eut alors la fête de la Dédicace à Jérusalem. » À Sion, n’est-ce pas ?

Il y a peu d'endroits dans le monde où l'on peut parler ainsi et avoir une raison de plus d'identifier sa propre maison avec la Jérusalem céleste. Car nos raisons de célébrer proviennent aussi de notre citoyenneté, c'est-à-dire d’où nous sommes dans l’univers et devant Dieu.

D'une part, oui, nous célébrons le caractère durable de ces pierres. Un bâtiment concret a sa date de construction et celle de sa consécration au culte. Le fait est certainement important. Plus important, cependant, est le fait que nous nous souvenons aujourd'hui de l'Eglise de Dieu qui est à Sion, celle qui est construite en pierres vivantes. C'est nous-mêmes, hommes et femmes, petits et grands, qui constituons le temple du Dieu vivant et non pas le marbre et le granit. Les pierres ont une certaine importance. Elles aident notre imagination à comprendre le sens profond du tangible.

Après tout, selon la volonté de Dieu, nous mettons notre confiance et notre espérance dans les personnes en tant que telles et non pas tellement dans l'édifice. A dire vrai, tout passe, les gens et les marbres. Mais en tout cas, pour nous, hommes et femmes de foi, comptent surtout les personnes, les fidèles qui persévèrent de génération en génération dans le témoignage du Christ.

Aujourd'hui, nous nous souvenons particulièrement des jubilaires parmi les prêtres du diocèse et en particulier ceux qui comptent cette année 25, 50, 60 et même 70 ans depuis leur ordination sacerdotale.  Que personne n'en doute, dans le monde d’aujourd’hui et surtout ici en Suisse, il est d'une urgence absolue de célébrer nos jubilaires, qui ont été consacrés à Dieu dans le sacrement de l’Ordre. La crise du sacerdoce en Occident est provoquée en grande partie par la sous-estimation de la vocation sacerdotale.  Nous devons une profonde gratitude aux prêtres qui ont suivi le Christ et sont restés fidèles tout au long de leur vie à leur vocation.  Celui qui sous-estime le prêtre et son service sacramentel, en particulier pour ce qui concerne l'offrande du sacrifice de la Sainte Messe pour le peuple, n'a rien compris au plan de Dieu pour le salut du monde.

En latin, le prêtre est appelé par la tradition «alter Christus», c’est-à-dire qu'on voit dans le prêtre un autre ego du Christ pour l’Eglise, il tient par excellence la place de Jésus, il offre le sacrifice au Père pour le salut du monde. Le prêtre doit refléter le Christ vivant au milieu de la communauté. Nous formons un seul corps et une seule âme en Christ, mais non sans distinctions et sans complémentarités entre nous.  Comme les membres du corps humain, même les pierres vivantes de l'Église se distinguent par leurs propres fonctions en faveur de l'ensemble du corps.

« Les œuvres que je fais au nom de mon Père témoignent de moi. »

Quelles sont les œuvres propres au Christ, qu'il accomplit au nom du Père ? C'est-à-dire : quelles sont les œuvres que le prêtre a en commun avec Jésus ?  Jésus s'est révélé comme Fils, comme oint de Dieu, à travers les signes qu'il a opérés, par ses miracles et par l'autorité de ses paroles. Les œuvres du prêtre à l'image du Christ ne peuvent pas être des œuvres de routine, pour lesquelles on s'est qualifié en suivant des cours et peut-être en travaillant un peu “on the job”, en faisant un practicum professionnel. Dans l'ordination sacerdotale, le prêtre est refait et à jamais à l'image du Christ, le Grand Prêtre de la Nouvelle Alliance. On tremble bien qu'à penser que le prêtre ne peut pas être simplement une personne quelconque sur l’organigramme d’une structure sociale appelée Église catholique. Dans la Réforme catholique du 16ème siècle Saint Charles Borromée a tout fait non seulement pour aider son peuple à renouveler sa vie de foi, mais le grand archevêque de Milan a réalisé des efforts héroïques en faveur de ses prêtres, pour former et encourager son clergé à vivre dans la sainteté et la justice. Son contemporain portugais, l’évêque Bartolomé de los Martyrs, a écrit que l'enseignement, la prédication, de l'évêque à son peuple est irremplaçable : par sa consécration dans le Christ il est le soleil qui illumine son diocèse, son peuple.

Attention ! Je ne joue pas de la trompette pour une catégorie de personnes. Il ne s'agit pas de cléricalisme, mais d'une vocation à s'éloigner du commun, du banal ou de la routine, en allant en haute mer, risquant tout pour obéir à la vocation surnaturelle de paître le troupeau du Christ.

« "Viens, que je te montre la Fiancée, l'Epouse de l'Agneau." Il me transporta donc en esprit sur une montagne de grande hauteur, et me montra la Cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, de chez Dieu, avec en elle la gloire de Dieu. »

Pour dire simplement, ce type de discours dépend de la conscience que nous avons de notre situation dans le monde. Notre dignité baptismale fait de nous des citoyens non de la réalité terrestre seulement, mais avant tout de la "... Cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, de chez Dieu, avec en elle la gloire de Dieu." Je crois que si nous pouvions reconnaître notre propre dignité, nous aurions moins de difficulté à tenir nos prêtres en haute estime. C'est notre destin, oui, notre fierté, notre espérance !

« Je leur donnerai dans ma maison et dans mes remparts un monument et un nom meilleurs que des fils et des filles ; je leur donnerai un nom éternel qui jamais ne sera effacé. »

En formulant mes vœux les plus fervents pour nos jubilaires, je me réjouis avec vous tous, les citoyens de Sion, de la Jérusalem qui vient d'en haut.

Loué soit Jésus Christ !


* * *


Fest der Kathedralweihe von Sitten
Sonntag 14. Oktober 2018
Jes 56, 1.5-6
Offenbarung 21, 9b-14
Joh 10, 21-30

Gelobt sei Jesus Christus!

Es ist sehr schön heute das Weihefest dieser Kirche feiern zu können. Auch wegen dem Namen dieser Stadt – Sion. Ich finde die Zweideutigkeit in den Lesungen für die Heilige Messe sehr beeindruckend. Man spricht von Jerusalem aber zur selben Zeit spricht man von Sion.

« Um diese Zeit fand in Jerusalem das Tempelweihfest statt. » In Sion, nicht wahr?

Ich sage beeindruckend in dem Sinne, dass es nur wenige Orte auf der Welt gibt, wo man so sprechen kann und einen zusätzlichen Grund hat, sein eigenes Zuhause mit dem himmlischen Jerusalem zu identifizieren. Ich sage auch beeindruckend, weil unsere Gründe zu feiern auch von unserer Staatsbürgerschaft stammen, sozusagen von wo wir uns im Universum und vor Gott befinden.

Ja, auf der einen Seite, feiern wir den bleibenden Charakter dieser Steine. Ein konkretes Gebäude hat ein Datum seiner Errichtung und der Weihe für den Gottesdienst. Diese Tatsache ist sicherlich wichtig. Wichtiger jedoch ist die Tatsache, dass wir uns heute an die Gemeinde Gottes in Sion erinnern, die aus lebenden Steinen gebaut ist. Wir Männer und Frauen, klein und groß, sind es, die den Tempel des lebendigen Gottes bilden und nicht Marmor und Granit. Die Steine ​​haben eine gewisse Bedeutung. Sie helfen unserer Vorstellungskraft, die tiefe Bedeutung des Greifbaren zu verstehen. Schlussendlich aber setzen wir nach Gottes Willen unser Vertrauen und unsere Hoffnung auf die Menschen als solche und nicht so sehr auf die Gebäude, denn einmal vergeht alles, sowohl Menschen als auch der Marmor. Aber für uns Männer und Frauen des Glaubens zählen vor allem die Menschen, die Gläubigen, die von Generation zu Generation in ihrem Zeugnis für Christus standhaft bleiben.

Heute erinnern wir uns besonders an die Jubilare unter den Priestern der Diözese und besonders an diejenigen, die dieses Jahr 25, 50, 60 und sogar 70 Jahre seit ihrer Priesterweihe feiern. Niemand möge sich täuschen: in der heutigen Welt und besonders hier in der Schweiz ist die Feier unserer Jubilare, die im Sakrament der Priesterweihe Gott geweiht sind, eine absolute Dringlichkeit. Die Krise des Priestertums im Westen wird weitgehend durch die Unterschätzung der priesterlichen Berufung verursacht. Wir sind den Priestern, die Christus gefolgt sind und ihr Leben lang ihrer Berufung treu geblieben sind unseren tiefen Dank schuldig. Jene, die den Priester und seinen sakramentalen Dienst unterschätzen, insbesondere was das Darbringen des Heiligen Messe-Opfers für das Volk betrifft, haben nichts von Gottes Plan zur Rettung der Welt verstanden.

Im Lateinischen wird der Priester durch die Tradition "alter Christus" genannt, d.h. wir sprechen vom Priester als einem alter ego, einem anderen Ich Christi für die Kirche, der par excellence an der Stelle Jesu steht, um dem Vater Opfer für die Rettung der Welt zu bringen. Der Priester muss den lebendigen Christus inmitten der Gemeinschaft widerspiegeln. Wir bilden einen Leib und eine Seele in Christus, aber nicht ohne Unterschiede und Gegensätze zwischen uns. Wie die Glieder des menschlichen Körpers unterscheiden sich auch die lebendigen Steine ​​der Kirche durch ihre eigenen Aufgaben zugunsten des ganzen Körpers.

„Die Werke, die ich im Namen meines Vaters vollbringe, legen Zeugnis für mich ab.“

Was sind die Werke, die Christus im Namen des Vaters vollbringt? Was sind die Werke, die der Priester mit Jesus gemeinsam hat? Jesus wurde als Sohn beglaubigt, als Gesalbter von Gott durch die Zeichen, die er gewirkt hat, durch seine Wunder und durch die Autorität seiner Worte. Die Werke des Priesters nach dem Bild Christi können nicht nur routinemässige Dinge sein, für die man sich durch Kurse in der Schule qualifiziert und vielleicht durch einer kleinen Arbeit "on the job", einem beruflichen Praktikum. Durch der Priesterweihe wird der Priester für immer zum Bild Christi, des Hohepriesters des Neuen Bundes. Man muss erzittern, wenn man daran denkt, dass der Priester nicht einfach eine Person auf dem Organigramm einer Sozialstruktur, der Katholischen Kirche, sein kann. In der katholischen Reform des 16. Jahrhunderts tat der heilige Karl Borromäus alles, um seinem Volk zu helfen, sein Glaubensleben zu erneuern. Aber der grosse Erzbischof von Mailand bemühte sich auch heldenhaft, seine Priester zu formen und seinen Klerus zu ermutigen in Heiligkeit und Gerechtigkeit zu leben. Der portugiesische Bischof Bartolomeo de los Martyres, der sein Zeitgenosse war, schrieb, dass die Lehre, die Verkündigung des Bischofs an sein Volk unersetzlich sei, dass er durch seine Weihe in Christus die Sonne ist, die seine Diözese, sein Volk erleuchtet.

Aber Achtung! Ich spiele keine Trompete für eine Kategorie von Leuten. Dies ist keine Frage des Klerikalismus, sondern einer Berufung, sich vom Bekannten, vom Trivialen oder der Routine zu entfernen, um auf die hohe See zu fahren und alles im Gehorsam gegenüber der übernatürlichen Berufung zu riskieren, um die Herde Christi zu weiden.

„ Komm, ich will dir die Braut zeigen, die Frau des Lammes. Da entrückte er mich in der Verzückung auf einen großen, hohen Berg und zeigte mir die Heilige Stadt Jerusalem, wie sie von Gott her aus dem Himmel herabkam, erfüllt von der Herrlichkeit Gottes.“

Einfach gesagt, diese Art von Sprache hängt von unserem Bewusstsein ab, das wir von unserer Stellung in der Welt haben. Unsere Taufwürde macht uns nicht so sehr zu Bürgern der irdischen Wirklichkeit, sondern von der „...Heiligen Stadt Jerusalem, wie sie von Gott her aus dem Himmel herabkam, erfüllt von der Herrlichkeit Gottes.“ Ich denke, wenn wir unsere eigene Würde erkennen, würden wir weniger Schwierigkeiten haben, unsere Priester hoch zu halten. Dies ist unser Schicksal, ja, unser Stolz, unsere Hoffnung!

„Ihnen allen errichte ich in meinem Haus und in meinen Mauern ein Denkmal, ich gebe ihnen einen Namen, der mehr wert ist als Söhne und Töchter: Einen ewigen Namen gebe ich ihnen, der niemals ausgetilgt wird.“

Indem ich meine innigsten Wünsche für unsere Jubilare formuliere, freue ich mich mit euch allen, Bürger von Sion, dem Jerusalem, das von Oben kommen. 

Gelobt sei Jesus Christus!


PROPERANTES ADVENTUM DIEI DEI


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