Le
rôle de la mère dans la vie chrétienne
22 février 2020 – Fribourg
Loué soit Jésus Christ !
Trop souvent, même en tant que catholiques, nous nous
laissons conditionner par des modèles socio-politiques qui n'ont rien à voir
avec la description de notre rôle en tant que membres de l'Église dans ce
monde. Ce sont des modèles mondains qui
n'ont rien à voir avec notre dignité baptismale primordiale, en tant que fils
et filles dans le Fils unique de Dieu. En adhérant à ces notions communes, la
famille chrétienne est en danger ; le mariage sacramentel dans son sens
plein et profond est compromis. Nous vivons dans
un monde qui méprise la maternité qui est au cœur de notre vocation d'Église
pour la sanctification des âmes, c'est-à-dire pour le salut du monde. Il y a peu ou rien dans les modèles sociaux
dominants en Occident qui reconnaissent la dignité avec laquelle Dieu nous a
créés et pour lesquels il nous a sauvés.
Pour expliquer le concept de dignité personnelle en
anglais, on ajoute toujours la notion de “self-respect”,
ce qui serait une sorte de fierté pas vraiment pécheresse en soi, nous
permettant de garder la tête haute dans la société et de recevoir une modeste
mesure de gratitude pour ce que nous faisons dans la vie. Dans le passé, cette
description reflétait plus ou moins le contenu de la fête des mères en mai, au
mois de Marie, Mère de Dieu. Trop souvent aujourd'hui, les forces sociales
privent la mère de sa propre dignité au centre de la maison, comme le cœur de
la famille.
Le monde industrialisé, selon le modèle socialiste et
communiste de la vie humaine, refuse aux hommes et aux femmes leur
complémentarité dans le mariage, comme union de personnes, stable et créative,
comme pierre angulaire de la société humaine.
Avec ses très bas salaires, le modèle soviétique a obligé les deux
parents à travailler à l'extérieur de la maison, les incitant à confier leurs
enfants à l'État. Selon un modèle capitaliste légèrement déformé, les deux vont
travailler à l'extérieur du domicile, en utilisant le salaire supplémentaire
gagné par l’épouse pour couvrir les coûts de la consommation, parfois non
seulement pour des vacances exotiques, mais pour la maison la plus luxueuse et
de nombreux objets superflus à une vie sobre et saine.
Bien sûr, ma description des modèles sociaux peut être
discutée, mais je crois que nous avons toujours un besoin urgent de réévaluer
la vocation maternelle dans l'Église. En tant qu'évêque, j'assume un rôle
important dans ce rétablissement et je place sur les épaules des prêtres, dans
leur prédication et leur catéchèse, la responsabilité de clarifier les idées et
de redonner à la famille le rôle central de petite Église, dans la formation
des enfants dans la foi. Il n'y a rien de plus important que la réaffirmation
du rôle central des époux chrétiens dans l'œuvre du salut, c'est-à-dire dans la
vie de l'Église.
Il serait ridicule pour moi de faire une sorte de
manifestation, en plaçant la responsabilité du rétablissement de la dignité de
la mère de famille sur les épaules de vous, les femmes. Je crois cependant que
la conscience de votre dignité, c'est-à-dire l'adhésion à des idées claires et
distinctes nous aide inévitablement à parcourir la route qui nous amène à
retrouver la place due à la famille et à la mère comme pierre angulaire de la famille.
Loué soit Jésus Christ !
PROPERANTES ADVENTUM DIEI DEI
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