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Thursday, April 7, 2016

Homily for Wednesday of 2nd Week of Easter (fr.)

Mercredi de la deuxième semaine de Pâques
Uni-Fribourg, Messe à Midi
6 avril 2016

Act 5, 17-26
Le pauvre crie et le Seigneur entend

Jean 3, 16-21

« Et le jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ; mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu.»

Il peut sembler étrange que l’évangile de la liturgie de Pâques parle justement du jugement et dans la lecture des Actes sont rapportés de forte différence dans la communauté juive concernant la personne de Jésus, notre Sauveur. Il faut dire que, à ce point dans l'histoire de la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité et victorieux sur le péché et la mort, les apôtres ne se distinguent pas de la communauté juive ; ils font partie de cette communauté. Pour une brève méditation de la Parole de Dieu aujourd'hui et dans la semaine, je veux juste insister sur un point : c’est le jugement de Dieu sur ce monde qui est toujours actuel, même à Pâques. Il est actuel dans ma propre vie et dans les conflits qui surgissent entre moi-même et les autres, même dans ma famille, parce que le Fils unique est envoyé par le Père dans ce monde.

Récemment, un prêtre m'a dit qu'il y a quelques années, il y avait ici en Suisse des vallées à 98% catholique, où plus de 60% de la population allait à la messe tous les dimanches. Pour expliquer la baisse du nombre de pratiquants en dessous de 8% on pourrait dire que ce chiffre était élevé avant l'arrivée du tourisme et le bien-être dans ces vallées. On pourrait dire aussi qu'il y avait une société homogène où une certaine pression sociale (dans le bon sens) a encouragé la pratique de la foi catholique. Aujourd'hui une telle homogénéité ne se produit plus, même dans les petits villages, et la conséquence est cette réduction de pratique.

Cependant, il est peut être utile de se concentrer davantage sur le principe établi dans les Saintes Ecritures : « Et le jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises ». L’important n’est pas aujourd'hui, ou hier, ou il y a deux mille ans. L’entourage social n’est pas le critère décisif, mais il peut faciliter ou empêcher le choix qui est en premier lieu personnelle et individuelle. C’est le choix entre la lumière, qui est le Christ, et l'obscurité qui entoure ce monde. Le jugement particulier à sa place dans chaque génération et pour chaque personne. Telle est la grande souffrance des parents qui font tout dans la vie pour donner la foi à leurs enfants et plus tard ils doivent voir les enfants rejeter ce don précieux.

Un des défis de notre société, en particulier en Europe, est centré sur le refus de reconnaître le jugement divin sur notre choix. Si le choix est de ne pas suivre la lumière du Christ, alors il serait de se conformer à ce monde. Devant nous il y a un choix, lequel malheureusement va trop souvent en faveur de l'obscurité et de la mort, peut-être parce qu'on ne veut pas se mettre en conflit avec le monde qui nous entoure, un monde sécularisé qui nie le rôle propre du Christ, le juge. Il est à nous de choisir le Christ Lumière du monde, de nous détacher de la foule, et de ne pas mourir sans Dieu et pour toujours.

Pour chacun d'entre nous qui veut vivre et pour toujours avec le Christ, le défi est de choisir le chemin étroit qui mène à la vie.


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