Sacrément de la Confirmation
1e samedi du décembre, 05.12.2020
à Lausanne
Loué soit
Jésus Christ !
À la
Sainte Messe du 1e samedi du mois du décembre (qui suivre), nous
lisons le court chapitre 19 de l’Évangile de saint Jean, versets 25-27:
« Près
de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de
Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le
disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit
au disciple : Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez
lui. »
À la
lumière de ce passage de saint Jean, réfléchissons maintenant un instant sur le
sens de la pleine incorporation au Christ à travers les trois sacrements de l’initiation :
Baptême, Confirmation et Eucharistie.
Réfléchissons à la vie de la foi chrétienne catholique qui dépend
absolument des sacrements dans l'histoire du salut. D'une part, je veux me
distancer de certaines tendances réformistes qui dévalorisent le rôle des
sacrements dans la vie du chrétien. En même temps, je veux insister sur le
caractère interpersonnel de notre foi ancrée justement dans la dévotion à la
Mère de Dieu.
Nous
sommes en train de célébrer le sacrement de Confirmation, qui porte à son
accomplissement la grâce reçue dans le Baptême.
Nous ne devons jamais oublier que ce monde passe. La vraie vie est ce que nous avons reçu dans
le Sacrement du Baptême ; c’est la vie qui dure pour toujours. C'est une vie animée par le Saint-Esprit qui
trouve son centre et son sommet dans le Saint Sacrifice de la Messe, qui nous
nourrit du Corps et du Sang du Christ.
Je parle
de la Confirmation à la lumière des paroles de Jésus à sa Mère qui se tient
sous la croix. «Femme, voilà ton fils. Puis
il dit au disciple : Voilà ta mère. » Comment se fait-il que nous
vivions une vie sacramentelle au sein de la communauté de l'Église sinon en
relation personnelle avec le Fils unique du Père éternel, le Fils unique né de
la Vierge Marie ? Comment parler du
don de l'Esprit Saint sans parler de celui qui était au centre du rassemblement
des Apôtres en prière au Cénacle pour la neuvaine de prière pour le don de
l'Esprit Saint le premier jour de la Pentecôte ?
Malheureusement,
notre monde ne réfléchit pas assez sur le sens et la portée de la grâce de
l'incorporation au Christ. Nous vivons
trop fixés sur ce moment qui passe dans le monde tangible que nous vivons entre
notre naissance et la livraison de notre corps mort dans la tombe. Dans un certain sens, nous vivons ainsi notre
appartenance à l'Église, comme s'il s'agissait d'une chose sociale, presque
sans référence particulière à Jésus. Même au sein de l'Église, il y a des gens
qui vivent séparés de la Personne et de l'Œuvre du Sauveur du monde, Lui
qui parle et nous instruit de la Croix,
comme il l'a fait en s'adressant à sa Mère et son disciple bien-aimé, Jean: «Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple :
Voilà ta mère.»
Récemment,
un petit livre est tombé entre mes mains qui rassemble quelques homélies du
pape émérite Benoît XVI prêchées sur les sept sacrements. Bien que choisis pour
différentes occasions et années, ces messages ont en commun une réflexion sur
le mot «aujourd'hui». Le pape Benoît XVI parle clairement de l’actualité de
tout ce qui a été réalisé à travers la grâce conférée par chacun des
sacrements. Il parle de Jésus présent et actif dans notre vie à travers
l'économie sacramentelle. Le sens du mot «aujourd'hui» ici signifie précisément
cela : que notre relation est avec le Dieu vivant et vrai, le seul Dieu
que nous expérimentons en Jésus-Christ. Cela semble évident, mais ce n'est pas
le cas. Trop de personnes théoriquement catholiques vivent sans relation personnelle
avec Dieu en Christ. C'est Jésus qui vit
et agit en nous et dans notre monde par sa résurrection et par la médiation de
son corps mystique, l'Église. Il est le
Crucifié, Dieu fait Homme, qui nous aime et nous confie à sa Mère : «Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple :
Voilà ta mère.»
Du
Calvaire, nous savons que, comme pour saint Jean, notre relation vitale avec
Jésus le Ressuscité se déroule à travers notre relation intime et confiante
avec la Mère du Seigneur, avec Marie, également notre Mère, comme l'a déclaré
le Crucifié. Célébrons donc aujourd'hui
le sacrement de la Confirmation, le don de l'Esprit Saint, en tenant la main de
notre Mère, la Vierge Marie ! Demandons
la grâce du Saint-Esprit pour Blanche et pour nous tous ! Non seulement
un renouvellement de la grâce du sacrement de confirmation, mais aussi un
renouvellement de notre confiance à la Mère de Dieu qui nous accompagne dans ce
monde. «Femme, voilà ton fils. Puis il
dit au disciple : Voilà ta mère.»
Loué soit
Jésus Christ !
PROPERANTES ADVENTUM DIEI DEI
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