Au centenaire de Notre-Dame de Fatima,
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Porte d'accès à son Fils Jésus,
le Chemin, la Vérité et la
Vie, qui va vers le Père
5ème Dimanche de Pâques à Orbe, 14 mai 2017
Ac 6:1-7 -
1 P. 2:4-9
-
Jn 14:1-12
Je dois confesser que
je suis très content de pouvoir célébrer la messe ici à Orbe au mois de mai en
cette année du centenaire des apparitions à Fatima. Ici en Suisse notre fête
coïncide avec la fête des mères ! Célébrons alors la Mère de Dieu, la Vierge
Marie, notre Mère céleste et confions-lui nos mamans, encore vivantes ou déjà
décédées !
« Thomas lui dit :
« Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le
chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la
Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »
Notre foi catholique
est christocentrique, centrée sur
la personne et l'œuvre de Jésus, le Fils unique du Dieu vivant et le Sauveur du
monde. C’est Jésus, qui par sa mort sur la croix et sa glorieuse résurrection a
vaincu le péché et la mort, c’est Lui, Jésus qui est le Roi de l’Univers.
Notre porte d’accès à
ce mystère de Jésus, Lui qui est le chemin vers le Père, c'est Marie, sa Mère.
Jésus se rend accessible à nous à travers Marie, Mère de Dieu, qui, par le don de Jésus sur la
Croix, est aussi notre Mère et, comme l'enseigne le Concile, la Mère de
l'Eglise. Aujourd'hui nous célébrons un jubilé très spécial, attaché à la
maternité de Marie, qui est apparue il y a cent ans à Fatima, au Portugal, à
trois enfants, deux filles et un garçon.
Le monde d'aujourd'hui semble parfois trop bouché et il a
donc grandement besoin du message de Fatima. Nos
adultes particulièrement ont besoin de considérer les messages reçus par trois enfants à Fatima, de
la part d’une femme très belle, qui bientôt disparaissait à leurs yeux. Notre
église catholique aujourd’hui doit connaitre mieux la vérité qu'au centre de
tout ce qui est vital pour le salut du monde se trouve le cœur d’une femme, le
cœur immaculé de Marie, qui non seulement attire et émeut, mais qui commande.
Depuis cent ans Fatima souligne admirablement ce qu'il y a d'essentiel dans
l’histoire de notre salut en Christ et par l’église, épouse du Christ.
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la
Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »
Plus que jamais,
aujourd’hui il y a des gens qui rejettent Jésus, notre unique espérance pour
l’éternité. Nous voyons
cela par le fait qu'on rencontre toujours encore des gens qui, avec une
certaine obstination, tournent le dos à Marie. Certains d'entre eux prétendent
être spirituel ou religieux, mais ils refusent de se plier, d'incliner la tête
dans une vénération filiale envers l'Eglise qui présente fidèlement la doctrine
de Marie, l'Immaculée.
Ils s’opposent à la haute culture représentée par la
belle dame de Fatima. Par manque d'amour pour la Mère, et donc pour l'Église de
Dieu, ils n'ont pas de temps pour le Fils, l’unique Sauveur du monde.
Cent ans après les événements de Fatima, je voudrais
simplement dire qu'il est plus important que jamais de regarder ces enfants en
face. Deux d'entre eux sont canonisés et présentés à la vénération de
l'Eglise universelle maintenant, à l'occasion du pèlerinage du Pape au
Portugal. Petits et pauvres ils nous rappellent que les relations
interpersonnelles, familiales, la vie du cœur, est ce qui mène à Dieu, Dieu
tout-puissant et éternel qui nous sauve tous et chacun, par son Fils, né de la
Vierge Marie dans la grotte de Bethléem.
C’est ainsi dans l’église et ce fut toujours ainsi.
De grandes choses proviennent souvent de la bouche des petits. Plus d’un millénaire
avant les apparitions à Fatima, le grand St-Augustin dans ses confessions a
attribué à un enfant l'impulsion décisive pour sa conversion au christianisme. Dans
un moment de crise, St-Augustin a entendu un enfant fredonner en latin : “tolle,
lege, tolle, lege” prends et lis ! Immédiatement Augustin a ouvert la
lettre de Saint Paul aux Romains. Il a lu seulement deux versets (13,13-14) : «Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans
orgies ni beuveries, sans luxure ni débauches, sans rivalité ni jalousie, mais
revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ ; ne vous abandonnez pas aux
préoccupations de la chair pour en satisfaire les convoitises». Le
message de Fatima appelle à la conversion non par la voix autorisée du Pape, ou
d’un archevêque ou même d’un curé, mais avec des mots qui sont
confiées à trois enfants par une belle dame, Notre-Dame de Fatima !
Le défi de notre temps est de trouver Dieu, éternel,
vivant et vrai, même dans ce qui est réputé infantile, dans ce témoignage
radical de la volonté de Dieu pour le monde qui nous est communiqué par le cœur
de la Vierge Marie. Il s'agit d'une culture moins institutionnelle, mais plus
vitale, que l'Eglise doit récupérer pour elle-même par l'identification avec
Marie Mère de Dieu. Que Dieu nous aide à ouvrir notre cœur au message de
Fatima, aux impulsions du Saint-Esprit pour l'Eglise de notre temps !
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